L’armée de l’air américaine condamnée à verser 230 millions de dollars aux victimes d’une fusillade meurtrière dans une église
En signalant la condamnation de Devin Kelley, l’Air Force aurait pu empêcher le tireur d’acheter légalement l’arme utilisée dans l’attaque meurtrière de la First Baptist Church.
Le 5 novembre 2017, un ancien aviateur de l’armée de l’air américaine, Devin Patrick Kelley, est entré dans une église du Texas, la First Baptist Church, et a ouvert le feu, faisant 26 victimes, parmi lesquelles 8 enfants.
Lundi, un juge fédéral de San Antonio a décidé de condamner l’US Air Force à verser plus de 230 millions de dollars de dommages et intérêts aux survivants et aux familles des victimes de cette attaque.
En 2021, un juge fédéral, Xavier Rodriguez, avait estimé que l’armée de l’air était « responsable à 60% » du massacre de la First Baptist Church.
« Le procès a établi de manière concluante qu’aucun autre individu, pas même les propres parents ou partenaires de Kelley, n’en savait autant que les États-Unis sur la violence que Devin Kelley avait menacé de commettre et était capable de commettre. »
En 2018, selon un rapport du gouvernement repris par Associated Press, l’armée de l’air américaine avait en effet reconnu publiquement avoir « échoué à six reprises à rapporter des informations qui auraient pu empêcher l’ex-aviateur qui a tué plus de deux douzaines de personnes dans une église du Texas d’acheter une arme à feu ».
Selon un dossier de l’armée, Devin Patrick Kelley avait reconnu sa culpabilité dans des actes de violence à l’égard de son épouse, notamment des coups portés et une tentative menée pour l’étouffer avec ses mains. Des actes de violence à l’égard de son beau-fils avaient également été révélés.
M.C.